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Point sur la situation sanitaire et économique à Madagascar


femme malgache en train de fabriquer un masque

Nombre d’entre vous nous questionnent sur la situation sanitaire et économique à Madagascar. Comme vous le savez, il est toujours impossible pour les membres de JIAE France de se rendre à Antananarivo. C’est donc Edith Percerou, notre représentante sur place qui vous répond aujourd’hui :

« Au niveau sanitaire, Antananarivo a fait face à un 1er confinement en mars/avril, puis un nouveau confinement au mois de juillet jusqu’à la mi-août assorti d’un couvre-feu pendant toute la période de mars à septembre.


Il a été observé une nette diminution du nombre de cas de COVID-19 à partir du mois de septembre, ce qui a permis la réouverture des routes de la capitale Antananarivo vers les régions ainsi que les liaisons nationales par avion. Les régions ne sont touchées que très faiblement par l’épidémie. La situation sanitaire semble se stabiliser depuis le mois d’octobre et la vie reprend son cours. Les mesures d’hygiène et les gestes barrières restent de mise. Les écoles et les sociétés doivent les respecter (distanciation sociale, gel hydro alcoolique, prise de température, port du masque obligatoire pour tous) même si le manque de moyens rend souvent ces obligations impossibles à respecter.


Au niveau économique, les deux confinements successifs ainsi que la fermeture des frontières encore maintenue à ce jour ont provoqué un fort ralentissement. Certains des plus grands employeurs de Madagascar ont même dû arrêter leur activité (zones-franches pour les confections de vêtements, mine, tourisme, hôtellerie). L’économie est fortement ralentie et le manque de devises étrangères importées fait chuter le cours de la monnaie locale (l’Ariary). En 2 ans le cours est passé de 3500 ariary à 4700 ariary pour 1€, provoquant ainsi une forte inflation y compris sur les produits de première nécessité.


Aucune ouverture des frontières n’est à ce jour programmée. Cela va dépendre de l’évolution de la situation sanitaire en Europe. Isolées du reste du monde, certaines régions du sud de Madagascar frappées par la famine et une sécheresse intense n’ont pu bénéficier du soutien des ONG et des institutions internationales. La situation dans ces régions est extrêmement préoccupante.


Malgré toutes ces épreuves, les malagasys font preuve de beaucoup de résilience, un trait de caractère largement partagé sur la grande île.

Prenez soin de vous. »


Edith Percerou








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